Les méthodes agiles affichent actuellement un si grand succès qu’elles sont presque devenues un effet de mode dans l’univers du management de projet. Aujourd’hui, tout le monde parle de l’agilité comme si c’était une pratique courante. Et pourtant, en matière de développement logiciel, par exemple, seuls les professionnels qui constituent les équipes connaissent les fondamentaux de cette approche tant appréciée. Si les mots planification, plan d’action, priorisation, travail d’équipe et auto-organisation sont importants quand on traite de ce domaine, la réussite des travaux repose en réalité sur quelques astuces.
Une méthode de gestion orientée produit
Dans le domaine de la gestion de projet agile et notamment si on adopte le Framework Scrum, on entend souvent le mot « produit ». Il est important que les acteurs tiennent compte de cet élément parce qu’il dirigera tout le reste. Comme dans l’univers du marketing, le produit doit répondre aux attentes des clients et des utilisateurs.
S’il arrive que les besoins de ces derniers évoluent dans le temps, les professionnels devront aussi s’assurer que leur proposition suive bien la tendance. Tout peut changer à tout moment. Certaines fonctionnalités peuvent paraître utiles, mais devenir superflues, tandis que d’autres demanderont à être insérées au fur et à mesure de l’avancement du projet. L’astuce consiste ici à estimer le contexte, tenir compte des améliorations (ou suggestions) et avancer en suivant une ligne de conduite précise.
Vitesse et valeur : deux qualités complémentaires
On dit souvent que l’agilité suppose une démarcher d’amélioration continue et que, par cela même, elle permet de concevoir des fonctionnalités à forte valeur ajoutée. Mais les professionnels savent aussi qu’une telle approche demande du temps. Et pourtant si la conduite du changement a permis aux pionniers des méthodes agiles de réaliser autant d’exploits en quelques années, c’est bien parce qu’il est possible d’allier vitesse et qualité.
Aujourd’hui, des activités qui demanderaient des années auparavant peuvent être effectuées en quelques mois voire quelques semaines. Grâce à des outils comme Scrum, les experts ont la capacité de piloter de grands projets en prenant des décisions précises et rapides. Loin d’être des initiatives précipitées, les plans d’action ont été établis en tenant compte de la satisfaction des utilisateurs et clients d’une part, et de la motivation des équipes d’autre part. La création de valeurs et le retour sur investissement de chaque projet dépendront de ces deux critères.
Savoir exploiter les informations et adopter un système de communication agile
Si l’effet tunnel pénalise les méthodes traditionnelles, c’est bien sûr parce que certaines informations échappent aux professionnels dans la conduite du projet. L’approche agile a permis de régler ce problème. En utilisant le Framework Scrum, par exemple, le PO (Product owner) et le chef de projet (Scrum master) ont la capacité de manier un volume important de données. Entre les retours qui viennent des clients et des utilisateurs et des reportings en interne, les experts doivent analyser et synthétiser les informations. À la fin de chaque sprint, les réunions (revues et rétrospectives) les aident à adopter une approche agile en collectant les données, mais surtout en les exploitant de manière à ce qu’elles soient facilement identifiables par les équipes de développement. Et pour faciliter leur tâche, aujourd’hui, différents outils sont accessibles pour traiter les big data.
Les problèmes de communication constituent souvent des freins à l’avancement d’un projet. La difficulté réside ici dans l’aspect organisationnel du travail. L’astuce consistera donc à faire comprendre à chaque membre de l’équipe les responsabilités et tâches qui leur ont été confiées, et cela, le plus fréquemment possible. Avec Scrum, le stand-up meeting ou Mêlée quotidienne est le moment idéal pour entretenir un système de communication efficace.
Et puisque le manifeste agile suppose une approche itérative (en différentes étapes ou sprints), les indications et directives peuvent changer à tout moment. Il est utile que les professionnels soient au courant de l’évolution du projet en temps réel. Ainsi, l’utilisation de supports de communication est préconisée. Tableaux de bord, diagramme ou autres, l’essentiel est de s’assurer que tout le monde constate les changements et la progression des activités.
Tout est dans la planification
La planification est inhérente à une stratégie de gestion de projet. Et pourtant, comme on peut le voir avec l’approche en Cycle V ou « en cascade », cet élément est parfois considéré comme systématique si bien qu’on oublie parfois qu’elle fait partie des bonnes pratiques absolument à retenir. Il ne s’agit pas ici de tout prévoir, mais plutôt de rester attentif aux exigences fonctionnelles ou non des travaux et de pouvoir les convertir en des tâches faciles à réaliser. Ce sera aussi le cas avec les attentes des clients et des utilisateurs. Les réunions pendant lesquelles tous les acteurs sont présents sont également l’occasion idéale pour revoir les priorités et ainsi améliorer le dispositif de planification.