Un véhicule plus économique et moins polluant : les perspectives données par les voitures électriques étaient pour le moins prometteuses. Pourtant, les premiers résultats démontrent clairement que le marché stagne et tarde réellement à décoller. Quelles sont les raisons de ces difficultés ? Pourquoi les ventes de voitures électriques ne décollent-elles pas ?
Marché de l’automobile à moteur alternatif : des résultats décevants
Fortement subventionné par le gouvernement, le marché des voitures électriques ne parvient pas à séduire. Malgré un bonus écologique de près de 10 000 euros, la part de marché de ce type de voiture ne dépasse pas les 0,5 % des ventes totales. Les professionnels de l’automobile ont certes vu les ventes augmenter depuis le lancement du moteur électrique en 2010, mais même avec plus de 8 500 ventes en 2013, les chiffres restent éloignés des attentes, au regard des investissements effectués par les constructeurs et des incitations gouvernementales.
Quels sont les freins à l’achat d’une voiture électrique ?
Les raisons expliquant la difficulté rencontrée résident finalement dans le fait que les principaux espoirs qu’ont fait naître les voitures électriques ne sont pas vraiment respectés.
Le véhicule devait être économique, or, l’expérience client démontre que la facture est au final assez salée. En effet, le prix d’achat tout d’abord reste important, même avec les aides de l’Etat. Ensuite, au prix catalogue de la voiture, il faudra ajouter un certain nombre d’accessoires, tel qu’un adaptateur pour faire le rechargement des batteries. Le surcoût est au final un sérieux handicap.
De plus, l’économie réalisée dans le cadre de la consommation au quotidien implique aussi de pouvoir effectuer des rechargements facilement, et la mise en place des lieux, appelés « bornes de recharge », demeure très largement en retard. L’autonomie restreinte des véhicules devient dès lors un inconvénient majeur, car la voiture ne peut être utilisée que dans le cadre de déplacements courts. Certes cela constitue la majorité des trajets effectués, mais pouvoir partir en vacances ou vers une destination plus éloignée devient périlleux.
Enfin, la notion écologique reste aussi controversée, car tout d’abord l’électricité n’est pas forcément une énergie propre selon son mode de conception qui, en France, reste massivement le nucléaire.
De plus, des études ont démontré que la fabrication des modèles, notamment chez Renault ou Tesla, n’est pas, loin s’en faut, très écologique.
En définitive, les difficultés que rencontre le marché des voitures électriques ne sont pas rédhibitoires. En effet, la raréfaction du pétrole et le durcissement de la réglementation peuvent permettre d’inverser la tendance. Un cercle vertueux pourrait en effet se créer, avec une offre mieux adaptée à la demande, à travers des véhicules moins onéreux à l’achat grâce à des volumes plus importants et la mise en place d’un maillage de stations de rechargement plus nombreuses.