Malgré un contexte économique difficile, les Français semblent plus que jamais déterminés à entreprendre des travaux d’amélioration énergétique et d’isolation dans leur logement. Dans le même temps, on constate un net engouement pour le chauffage par poêle à bois. Une récente étude de l’OPEN (Observatoire permanent de l’amélioration énergétique du logement) démontre en effet une légère progression des chantiers de rénovation entre 2011 et 2013, de l’ordre de 1,3% par an.
Les effets de la loi de transition énergétique propulsée par la ministre Ségolène Royal sont-ils à l’origine de ce regain d’intérêt pour la croissance verte ? L’ADEME semble le croire, grâce à des dispositifs financiers « incitatifs », et qui permettent aux particuliers d’opter par exemple, pour un éco-prêt à taux zéro, un crédit d’impôt ou encore un prêt LDD (Livret développement durable).
Ainsi, on constate que les ménages ayant eu recours à ce type d’aides progressent de 3% entre 2010 et 2013. Parmi les aides les plus utilisées, le CIDD devenue CITE (Crédit Impôt pour la Transition Energétique), avec 1,28 million de ménages qui bénéficient de cet avantage rien que pour l’année 2013.
Cependant, la crise économique demeure tapie dans l’ombre et n’épargne pas non plus le secteur de la rénovation énergétique. Ainsi, les chantiers inférieurs à 5000 euros représentaient 65% des chantiers en 2013, et le budget moyen s’établissait à 5210 euros, en nette diminution. Cette tendance s’accompagne cependant d’un étalement plus long dans le temps des travaux de rénovation énergétique. L’Observatoire a ainsi constaté une augmentation de 12% par rapport à 2011 des rénovations entamées depuis 2 à 3 ans, et achevées en 2013.