On parle beaucoup de l’importance des nouvelles technologies sur notre quotidien. On a tendance, même à oublier comment l’on vivait avant les téléphones portables avec GPS intégrés, avant l’existence d’ebay ou amazon et la généralisation du web dans tous les domaines. La numérisation n’est pas une tendance qui va ralentir, et c’est ce qu’on a pu voir avec la présentation du supermarché du futur à l’exposition universelle de Milan de 2015. Pourtant, l’idée de construire le supermarché du futur semble être un terrain d’opposition entre deux visions : l’une centrée sur la machine, et l’autre sur l’humain
Le supermarché numérique
C’est celui défendu au Future Food District de l’exposition universelle de Milan. Le supermarché présenté par Coop est une merveille en termes technologiques. Des écrans interactifs y donnent accès à un ensemble des données très riches, concernant chaque produit. Un système de captation de mouvement déclenche la mise en valeur de ces données lorsqu’un consommateur s’approche. Dans un registre équivalent, des bras robotiques sont censés reproduire l’interaction entre client en vendeur avec un système de détection de mouvement au moins aussi perfectionné.
Une autre grande tendance dans la numérisation de l’expérience de supermarchés est le guidage des clients grâce à des solutions de localisation GPS. Ces technologies qui en anglais se nomment Indoor Navigation App (pour plus d’informations, consulter le site de l’entreprise Visioglobe) peuvent orienter les clients dans leurs parcours d’achat et ainsi augmenter les paniers moyens de ces dernier.
Le supermarché humain
C’est une vision plus mitigée de l’application technologique que nous offre Baptiste Van Outryve de l’enseigne Carrefour. A L’occasion de l’inauguration d’un autre modèle de supermarché du futur, en février 2017, à Mons, ce dernier s’est exprimé pour défendre une autre conception du problème. Le retour des artisans, voilà le point à défendre. En effet, cette nouvelle mouture expérimentale intègre une multiplicité d’artisans censés remplacer l’offre de produit actuellement disponibles en supermarché qui font l’objet de nombreuses critiques sur leur goût et leur teneur en conservateurs et autres agents chimiques. Méfiance, néanmoins, face aux actions orientés « Communication » de la marque, qui commence à être experte dans ce type de coup de publicité. On se rappellera, entre autre, l’affaire des semences « Libres ».
Trouver un compromis
Le supermarché du futur ne serait-il pas tout simplement un compromis entre le rapprochement humain et la technologie? Les données riches sur les produits achetés telles qu’elles sont présentées dans la vision de Coop et du MIT apportent une réelle valeur ajoutée au consommateur. L’utilisation abusive de robotique pour remplacer les vendeurs n’est en revanche que difficilement souhaitable (destruction d’emploi, consommation de ressources supplémentaires pour la fabrication et la maintenance des machines). Au contraire, la vision orientée « artisan » de Carrefour semble pouvoir réintroduire l’humain dans les comportements de consommation.