Il est clair que les lois appliquées aux Etats-Unis sont souvent bien différentes de celles qu’on pourrait voir apparaître en France, ne serait-ce qu’au niveau du port d’armes.
Cependant, en ce qui concerne les entreprises, les salariés américains sont également bien moins lotis que dans l’hexagone : absence de congés payés, de congé maternité et d’assurance maladie, un salarié américain a plutôt intérêt à être en forme physique s’il veut conserver son emploi.
Le sujet sensible de la pointeuse mécanique
Souvent décriée en France, l’installation d’une pointeuse mécanique ou d’une badgeuse est soumise à un certain nombre de procédés. Il est, par exemple, demandé aux employeurs de prévenir les syndicats avant l’installation de celle-ci.Souvent placée à l’entrée et la sortie des bâtiments, elle permet d’en contrôler l’accès, et de gérer les plannings, comme l’explique ce site .
Certes, il existe des abus. Dans certains services, notamment dans la grande distribution, un employé arrivé en avance ne voit pas ces précieuses minutes ajoutées à son compteur, la pointeuse notifie simplement le fait qu’il est arrivé à l’heure. En revanche, s’il arrive avec cinq minutes de retard, il lui sera décompté un quart d’heure de sa paye.
Mais inutile d’en vouloir au mécanisme, il ne fait qu’appliquer les règles qu’on lui a donné. C’est donc à l’entreprise qui l’utilise qu’il faut demander un nouveau réglage.
Vous trouvez cela injuste ?
Voyez ce que permettent les sociétés américaines.
Une badgeuse pour les wc
Si au sein des plateforme d’appel on chronomètre déjà bien souvent les pauses, un PDG de l’Illinois travaillant dans le domaine des robinets à eu lui, une idée plus poussée: installer une badgeuse devant les WC.Selon lui, ces pauses feraient perdre environ 120 heures de productivité à sa société. Ainsi, pour se rendre aux toilettes, ses employés doivent désormais utiliser un badge qui chronomètre le temps qu’ils y passent, comme le rapporte Terra femina .Le but étant de sanctionner les salariés ayant passé plus de six minutes par jour, en dehors des heures de pause, aux commodités. Ainsi, une vingtaine d’employés de l’entreprise de robinetterie Water Savet Faucet ont reçu un avertissement au mois de Juin dernier. Le motif utilisé étant l’usage excessif des commodités.
Les syndicats s’étant mobilisés contre ce qu’ils ont nommé le Harcèlement aux toilettes, le PDG a revu sa copie.
Il n’a pas fait disparaitre les sanctions, mais a ajouté la promesse d’un bon d’achat de vingt dollars à dépenser sur les produits de robinetterie à tous les salariés ayant passé moins de 6 minutes par jour aux WC. Une récompense qui passe déjà aux yeux des employés comme… la goutte d’eau faisant déborder le vase.
Inimaginable en France, cette pratique est pourtant autorisée outre-Atlantique. Une façon de relativiser quant aux craintes qu’engendre souvent la pose d’une pointeuse mécanique en entreprise.